Didier varrod

Didier Varrod conçoit la musique comme une mémoire vivante, une force qui structure nos émotions, nos pensées et notre rapport au monde. Journaliste, programmateur et directeur musical à Radio France, il se définit comme un passeur : celui qui relie les œuvres aux auditeurs, avec fidélité et engagement. Depuis l’enfance bercée par la radio, il défend une écoute sincère, plurielle, curieuse, loin des flux et du zapping. À la tête des antennes musicales depuis 2019, il milite pour une “maison de l’émergence” : faire coexister patrimoine et créations, voix intimes et grands formats. Avec l’Hyper Weekend Festival, il imagine des dispositifs qui rendent l’écoute rare et précieuse, où chaque rencontre musicale devient un acte de présence. Loin de la neutralité, sa vision du service public réconcilie les contraires et fait de la radio un lieu de tension créative, d’authenticité et de lien. Être "hyper", pour lui, c’est écouter plus, risquer plus, et toujours transmettre avec loyauté

DAMIEN moulierac

Damien Moulierac explore la création comme une forme de résistance à l’oubli. Ses sculptures, empreintes de silence et de sincérité, naissent d’un rapport profond à la matière, à ce qui pèse, ralentit, oblige à rester dans le présent. Loin des effets ou des concepts, ses œuvres portent la trace de gestes simples mais essentiels, comme une tentative de sauver ce qui disparaît trop vite. Il ne cherche pas à représenter, mais à transformer, à travers le béton, les objets usés ou figés, la douleur en durée, la mémoire en forme. Chaque pièce est un espace de survie, un lieu où déposer ce qui ne peut être dit. Chez lui, l’émotion est structurelle, l’amour – discret mais vital – guide le regard vers les choses modestes, fragiles, vraies. Demien Moulierac appartient à cette lignée d’artistes qui n’ont pas renoncé à la pureté du geste : créer, pour lui, c’est tenir, coûte que coûte, une promesse de vérité.

DAMIEN JALET

Damien Jalet est un chorégraphe dont l’œuvre explore le mouvement comme langage universel. À la croisée des disciplines, il transforme chaque lieu en corps vivant, chaque geste en paysage habité. Sa danse puise dans la géologie, la mémoire, le sacré ou encore la biologie, faisant du corps un capteur d’énergies, un transmetteur de forces. Ses créations — Yama, Vessel, Planet [wanderer]… — sont des écosystèmes sensibles, où la scène devient laboratoire du vivant. Collaborant avec des figures majeures comme Marina Abramović, Ryuichi Sakamoto, Paul Thomas Anderson ou les danseurs du NDT, son travail se construit dans le dialogue et la transversalité. Animé par une fidélité à l’effort et au recommencement, Jalet inscrit son art dans une quête perpétuelle de transformation. Chaque projet est un seuil, un monde à traverser, une manière d’habiter pleinement le présent par le mouvement.

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